Et si on disait STOP au gaspillage alimentaire?
En cette journée mondiale de l'alimentation, j'ai choisi de ne pas vous proposer de recettes, mais de vous parler de gaspillage alimentaire.
En Suisse, comme dans les autres pays industrialisés, nous jetons un tiers de nos aliments.Cela représente environ deux millions de tonnes de denrées alimentaires en parfait état qui finissent chaque année aux ordures dans notre petit pays, soit l'équivalent d'un repas par personne et par jour. Et comme je suis une fada des métaphores, ces 2 millions de tonnes de déchets alimentaires par an pourraient remplir 80'000 camions qui, en file indienne, représenteraient la distance Zürich- Madrid!
Le plus impressionant, c'est que selon une étude EPF, ce sont nous, les consommateurs, qui somment responsables de près de la moitié de ce gaspillage (Ménages: 45%). En effet les distributeurs ne sont responsables que de 5% des pertes, dû en partie à leur bonne organisation mais également à leurs exigences drastiques. En effet, ils imposent un calibrage de légumes aux agriculteurs. Ainsi tous les légumes qui ne passent pas les critères de calibrage (quelques exemples: raves trop grandes, choux fleur trop petits, concombres trop courbés) sont pour la plupart jetés, puisque les grands distributeurs (COOP, Migros, pour ne citer qu'eux) refusent de vendre ces légumes deuxième choix à moindre prix (gaspillage Production: 13%).
La RTS a diffusé le 18 septembre dernier un reportage de l'émission ABE (A Bon Entendeur) parlant de cette problématique avec pour titre: "Rassurez-vous: vos poubelles sont bien nourries". Si vous avez un peu de temps et que cette problématique vous intéresse, je vous conseille de le regarder (Cliquer ici).
Mais finalement que peut-on faire?
Il y a d'abord des gestes simples qui aident à moins gaspiller:
- Vérifier le contenu de son réfrigérateur avant de faire ses courses
- Planifier ses menus et établir une liste de courses
- Placer les aliments dans des récipients hermétiques ou au réfrigérateur afin d’accroître leur durée de conservation
- Rapporter les déchets verts dans des unités de production de biogaz ou au compost de la commune
Nos grands-mères le savaient (et le faisaient si bien), une à deux fois par semaine on utilise les restes pour préparer un repas. L'art d'accomoder les restes, ce n'est finalement pas si compliqué et je pense qu'il faut juste se lancer. Voici un petit document qui donnent des idées pour accomoder les restes de façon créative (Cliquer ici). Il existe également des livres qui proposent des recettes pour transformer ses restes en plats succulents. En voici deux:
- "L'art d'accomoder les restes", de Régis Duclos
- "Délicieux petits restes : 90 recettes futées pour une cuisine débrouille", d'Emmanuelle Jary et Jean-François Mallet
Sachez également qu'acheter ses légumes directement chez l'agriculteur ou chez les petits producteurs sur les marchés évitent le gaspillage et revient souvent moins cher.
Pour le canton de Vaud:
- Liste des fermes faisant de la vente directe à la ferme (et bio qui plus est!) Cliquer ici
- Marché de Vevey, tous les samedis matins (sauf en hiver), le stand "Soleil du Valais" propose des articles de deuxième choix à petits prix
Pour le canton de Genève:
Dans le canton de Genève, il existe le marché de légumes à prix d'amis. En effet, l'Union Maraîchère de Genève (Cliquer ici) à Carouge vend chaque jour les produits de deuxième choix (dont je vous ai parlé plus haut) à moindre prix.
Une de mes amies s'y est rendue la semaine passée, et pour seulement CHF 5.35 elle s'est achetée: 1 salade, 2 carottes, 1 barquette de tomates cerise, 5 tomates et 1 aubergine. Si ça c'est pas de l'économie!